vendredi 29 mars 2013

"Dérives à l'Anras : Pierre Izard demande une enquête"

Article de La Dépêche : http://www.ladepeche.fr/article/2013/03/29/1593647-anras-pierre-izard-demande-une-enquete.html

Dérives à l'Anras : Pierre Izard demande une enquête

Après la fermeture administrative, début janvier, du Centre d'éducation renforcé (CER) de Eup, à la demande du préfet de région, c'est désormais le fonctionnement de l'ensemble de l'association nationale de recherche de l'action solidaire (Anras) qui inquiète le président du conseil général de la Haute-Garonne. Alerté le 13 mars dernier par la CGT qui dénonçait des dérives dans la gestion financière et humaine constatées dans plusieurs des 35 établissements médico-sociaux qui emploient 1700 salariés dans cinq départements de Midi Pyrénées et dans l'Aude, Pierre Izard vient de demander aux trois ministres de tutelle de l'Anras de «diligenter dans les plus brefs délais… l'enquête de l'IGAS (Inspection générale des affaires sociales) demandée par les syndicats et les représentants du personnel.» Dans trois courriers adressés à Marisol Touraine, Michel Sapin et Benoît Hamon le président du département, principal bailleur de fonds de l'Anras en Haute-Garonne, se dit «sérieusement» inquiet pour l'avenir de l'association au regard des «tensions de ces derniers mois entre le président, le directeur et l'ensemble des administrateurs et du personnel.» Pierre Izard justifie également cette demande d'ouverture d'une enquête administrative par des inquiétudes partagées par plusieurs de ses homologues. Hier après-midi, la 3e chambre correctionnelle de la cour d'Appel de Toulouse était saisie pour un délit d'entrave au fonctionnement du comité central d'entreprise lors de la mise en liquidation en 2011, par le tribunal de commerce de l'Aude, de l'EURL la «Fourchette Cathare», une filiale commerciale de l'Anras. Dans l'Aveyron, ce sont les investissements à perte dans une maison de retraite à Asprières qui suscitent des inquiétudes. Sollicité sur cette intervention du président du conseil général de la Haute-Garonne auprès des trois ministères des affaires sociales, du travail et de l'économie sociale et solidaire, Dominique Bloch Lemoine directeur général de l'Anras n'a pas souhaité s'exprimer dans l'immédiat. Silence également des services de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) qui finance des séjours dans les deux centres éducatifs fermés (CEF) de La Poujade dans l'Aveyron et du «Chemin du Sud» à Narbonne tenus par l'Anras. Reste maintenant à savoir quelle suite sera donnée à la double requête de la CGT puis de Pierre Izard auprès d'une Inspection générale des affaires sociales déjà chargée en 2005 d'administrer l'Agop à la suite de malversations qui avaient conduit au transfert de l'activité à l'Anras.
B. dv.