jeudi 28 décembre 2017

La hausse de la précarité comme tendance lourde et les sanctions pour les aggraver

mercredi 27 décembre 2017
 
Les nouveaux chiffres du chômage montrent une baisse de la catégorie A (-0,8 % sur 1 mois, -2,4 % sur 3 mois) mais somme toute minime sur un an à -0,1 %.
La catégorie B a baissé sur 3 mois (-2,4%) mais continue d’augmenter sur 1 an (+ 4,2 %).
On relève surtout une explosion de la catégorie C, celle des demandeurs d’emploi ayant travaillé plus de 78 heures dans le mois, avec plus + 4,5% sur 3 mois et + 9,2% sur 1 an.
La timide reprise économique s’accompagne de ce que nous dénonçons depuis désormais des années : la reprise de l’emploi se fait par les emplois précaires.
Et si le chômage des jeunes a tendance à légèrement baisser (-4,2% sur 3 mois et -1,6% sur 1 an), celui des seniors continue d’exploser (+1,1% sur 3 mois) et plus 5,5 % sur 1 an.
Les intentions du gouvernement pour durcir le contrôle des chômeurs ne feraient qu’aggraver cette augmentation de la précarité, encore une fois au profit des employeurs déjà largement gâtés en « flexibilité » par les ordonnances Macron.
La CGT ne laissera pas le gouvernement et le patronat insulter et culpabiliser les demandeurs d’emploi. Ces derniers ne demandent qu’à être accompagnés pour retrouver des emplois durables et pas des petits boulots destinés à confisquer encore plus les richesses produites par le travail de toutes et tous !

Sur le site de la CGT

jeudi 21 décembre 2017

Nouveau site pour l'UFAS CGT

Le site de l'Union Fédérale de l'Action Sociale CGT fait peau neuve : http://www.sante.cgt.fr/

Il y a même une application à télécharger ici

 

jeudi 14 décembre 2017

Appel intersyndical à la grève dans les EHPAD


SERAFIN-PH : Une réforme tarifaire dangereuse !



LE PROJET SERAFIN-PH :
UNE REFORME TARIFAIRE DANGEREUSE.
NOUVEL OUTIL FINANCIER AU SERVICE DU DÉMANTÈLEMENT
DU SECTEUR MÉDICO-SOCIAL.

Depuis fin 2014, le Comité National de Santé Autonomie (CNSA) conduit avec la Direction Générale de la Cohésion Sociale (DGCS) des travaux en vue d’une réforme de la tarification des établissements et services médico-sociaux dénommée SERAFIN-PH (Services et Établissements Réforme pour une Adéquation des FINancements aux parcours des Personnes Handicapées).

Cette réforme de la tarification constitue une menace sans précédent pour les établissements médico-sociaux. Elle s’appuie sur les mêmes principes que la tarification à l’acte qui a eu des conséquences dramatiques pour le secteur hospitalier, faisant basculer les établissements d’une logique de moyens à une logique de résultats.
Elle va impliquer un découpage par prestations (nomenclatures) de la prise en charge des personnes accueillies qui ne peut conduire qu’à une segmentation des prestations totalement contraire à la considération de la personne dans sa globalité. Pourtant cette prise en compte globale est la seule garantie d’efficacité pour les traitements des situations complexes que connaissent les résidents.
Cette réforme est déjà en expérimentation dans des établissements médico-sociaux. Les professionnel.le.s ne se reconnaissent pas dans les items de nomenclature à cocher au quotidien pour le suivi des actes effectués.
La CGT rejette en bloc ce projet de tarification qui ne tient aucun compte de la réalité des métiers et des pratiques au quotidien. Cette réforme SERAFIN-PH n’est qu’un instrument au service des politiques d’austérité !
IL EST URGENT DE SE MOBILISER POUR L’AVENIR DU FINANCEMENT DES ÉTABLISSEMENTS.

dimanche 10 décembre 2017

jeudi 7 décembre 2017

NEXEM : assouplissement des directives sur le temps de travail

Vous vous rappelez de Nexem ? Mais si, l'organisation des patrons du social et du médico-social qui veut toujours moins de droits pour les salarié.e.s ! Pour celles et ceux qui veulent se rafraîchir la mémoire, lisez cet article.

Selon Hospimedia, les partons ont plaidé auprès de la députée Renate Weber au Parlement européen pour un assouplissement des directives sur le temps de travail (vous pouvez retrouver en language fleuri leur projet destructeur ici). Les Ordonnances Travail de Macron et la casse de nos conquis sociaux organisée par le PLFSS ne suffisent plus à Nexem ! Il leur faut toujours plus de précarité et d'incertitude pour les salarié.e.s. Bien sûr, ces adeptes de libéralisme et de la marchandisation des services sociaux promettent la main sur leur petit cœur que la précarité des salarié.e.s permettrait que "de nouveaux services puissent être développés un meilleur accompagnement de toutes les personnes fragiles". Nos collègues d'EHPAD ou des hôpitaux savent bien que moins de droits pour les salarié.e.s, c'est moins de bientraitance pour les usager.ère.s !


vendredi 1 décembre 2017

Contrats à impact social : des investissements privés pour le social


Faire financer des programmes sociaux par des investisseurs privés, qui seront, en cas de succès, remboursés par l'Etat. C'est en résumé ce que permettent les contrats à impact social, créés il y a tout juste un an, sous l'égide de Martine Pinville, alors secrétaire d'Etat à l'économie sociale et solidaire. La philosophie de ce nouveau dispositif de financement du secteur social (au sens large), c'est de passer d'une logique de subvention à une logique d'investissement dans le social.
Ces contrats, inspirés de "social impact bonds" anglais, n'en sont qu'à leurs débuts. Mais Emmanuel Macron a fait de leur déploiement, et plus globalement de l'investissement social l'un des points de son programme.
Passé un peu inaperçu, le contrat à impact social permet pourtant une nouveauté de taille : faire financer un programme social par un investisseur privé, lequel sera remboursé et rémunéré par la puissance publique, mais seulement, en cas de succès.
Objectif affiché : expérimenter des actions préventives dans des domaines comme l'emploi, la réinsertion ou le logement. Et ainsi éviter à la collectivité des dépenses sociales.
Le seul contrat effectif à ce jour est celui de l'Association pour le droit à l'initiative économique. L'Adie, qui accompagne les personnes éloignées de l'emploi vers la création d'entreprise, a lancé un programme dans trois zones rurales dont elle était absente. Et cela grâce aux 500 000 euros investis par sept financeurs, dont BNP Paribas, l'AG2R ou la Caisse des dépôts. Au bout de trois ans, ils seront remboursés par l'Etat avec un petit retour sur investissement, explique Xavier Fabre, en charge du contrat l'Adie. Mais seulement si ça marche.
Cinq autres contrats à impact social sont sur le point d'être signés.

Certes, c'est peu. Mais de l'avis de tous, promoteurs comme détracteurs, ce type de contrat est une illustration parmi d'autres de changements plus larges à l'oeuvre dans le social. En particulier, la place prise par la mesure de l'impact sociale, explique Emeline Stievenard, fondatrice du cabinet d'évaluation Kimso.
Son cabinet accompagne l'association Solidarité nouvelles contre le chômage, SNC, dans le cadre du contrat qu'elle s'apprête à signer avec 4 investisseurs pour financer un programme d'accompagnement dans l'emploi. Le délégué général de SNC Vincent Godebout s'enthousiasme pour ce qu'il décrit comme un véritable changement de philosophie. Mais il reconnaît qu'il a fallu convaincre.
Reste que ce mode de financement suscite de nombreuses critiques et inquiétudes, notamment des acteurs de l'action sociale. Au premier rang desquels la crainte que cela ne favorise le désengagement de l'Etat.  Michel Chauvière, directeur de recherche émérite au CNRS et spécialiste de l'action sociale, estime lui que les promoteurs de l'entreprenariat social menacent nos politiques sociales et le modèle qui les fondent.
De son côté, le tout nouveau haut commissaire à l'économie sociale et solidaire, Christophe Itier, a annoncé que le développement de l'investissement à impact social ferait partie de son "Social Business Act", prévu pour 2018.

Enquête de Catherine Petillon.

Sur France Culture