jeudi 20 décembre 2018

[ITEP St François]Les problèmes s'accumulent, les salarié.e.s ne se laisseront pas faire !

Après la grève massive et victorieuse du mois de juin, les camarades de St François continuent d'alerter sur la gestion inquiétante et les manœuvres managériales pour tenter de diviser des collègues uni.e.s (comme il y a un mois déjà sur la tentative de vol des heures sup' organisée par l'encadrement)


mardi 11 décembre 2018

mercredi 5 décembre 2018

Pour les salaires ! Pour la protection sociale !

Grande journée d'action le 14 décembre sur l'ensemble du territoire

Il faut agir pour une augmentation immédiate des salaires, pensions et de la protection sociale !
Depuis des décennies, le niveau de vie des salarié-e-s, des privé-e-s d’emplois et retraité-e-s se dégrade. La préoccupation grandissante d’une majorité de la population est simplement de savoir comment boucler les fins de mois. L’écart se creuse de plus en plus entre la majorité de la population et les plus riches pour lesquels le gouvernement a des égards sans limites : suppression de l’ISF, baisse des cotisations sociales et crédits d’impôts (CICE, etc.). La baisse des financements publics, combinée aux privatisations des services publics, accroît la fracture sociale et les inégalités entre les territoires, en laissant de plus en plus de citoyens sans services publics de proximité.
Ce contexte politique qui « tire » toujours sur les plus précaires et les plus fragilisés au profit des plus riches amène une colère grandissante. L’absence de réponses concrètes et immédiates du gouvernement et du patronat, leur refus d’ouvrir de véritables négociations, génèrent une légitime colère dans la population.
La CGT partage cette colère et porte, encore dans les derniers mois, la nécessité de répondre aux urgences sociales. La violence imposée par le grand patronat et les gouvernements successifs, à travers la précarisation et la paupérisation des salariés et des citoyens de notre pays, n’est ni physique, ni médiatique mais belle et bien présente au quotidien.
Tout l’enjeu pour notre organisation est que cette colère se transforme en un rapport de force conséquent qui permettra d’exiger et d’obtenir de réelles avancées sociales ; une société juste dans laquelle chacun-e a une place dans une vie digne. En méprisant les organisations syndicales et en appelant à la disparition pure et simple des corps intermédiaires, le gouvernement méprise les salariés, les privés d’emplois, les retraités. Des salariés luttent et gagnent sur leurs revendications dans les entreprises, les services publics chaque jour.
Le samedi 1er décembre, journée nationale de lutte contre la précarité et pour l’emploi à l’appel de la CGT et d’associations, a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de manifestants sur l’ensemble du territoire dont 15 000 à Paris pour exiger l’ouverture immédiate sur la revalorisation du Smic et des minima de branches, l’arrêt du recours massif aux contrats précaires et une meilleure couverture par l’assurance chômage, en lieu et place des baisses programmées.
La CGT exige le retrait du plan d’économies sur les allocations chômage de 10% en 3 ans.
La CGT exige que la réunion de la Commission Nationale de la Négociation Collective du 14 décembre sur le Smic et les minimas de branches soit un véritable rendez-vous de négociations. La CGT adressera un courrier en ce sens au gouvernement qui doit annoncer une augmentation significative du Smic pour le porter à 1800 euros brut, la revalorisation des minima sociaux et des pensions tel que nous le revendiquons.
La CGT appelle à signer la pétition «  Nos besoins doivent être entendus, j’agis ! », pour les salaires, pensions, l’emploi, les retraites et la protection sociale.
La CGT invite l’ensemble des salariés du privé et du public, des privés d’emplois, des retraités, des lycéens, des étudiants à se réunir en assemblées générales, à débattre de cahiers revendicatifs et décider collectivement des modalités d’actions pour préparer les différentes mobilisations nécessaires à l’élévation du rapport de force.
La CGT  appelle d’ores et déjà à une grande journée d’action le 14 décembre sur l’ensemble du territoire.
Montreuil, le 3 décembre 2018

mardi 4 décembre 2018

[MECS St Jean]Rétablir la vérité ! Mettre un terme à la désinformation

Les camarades de la MECS St Jean avaient déjà communiquer sur "une rentrée sous tension", les plans de l'encadrement pour attaquer les droits des salarié.e.s et la tentative -avortée grace à la CGT- de référendum illégal ! Ils et elles nous font une mise au point salutaire :




dimanche 25 novembre 2018

Dispositif de "fin de carrière" : VICTOIRE !

Après 3 ans de négociations (que vous pouvez retrouver ici),
Après des dizaines de réunions où nous sommes passés de l'optimisme au découragement,
Après une véritable lutte pour obtenir de réelles avancées sociales pour les salarié.e.s en fin de carrière,
Ce vendredi 23 Novembre  2018, l' "Accord d'Entreprise sur le Dispositif ANRAS de fin de carrière et de développement de l'emploi des jeunes diplômés" est signé.
Vous pouvez le lire ici

vendredi 23 novembre 2018

[MECS St Jean] La direction prête à tout pour nous faire travailler plus. La CGT la fait reculer !

Nous reproduisons ici la position du Délégué Syndical Central (et de la MECS St Jean)

J'ai appris que, dès hier soir, la direction de la MECS St Jean mettait en place, en toute illégalité, une consultation de tout le personnel sur la question des cycles de travail.

En bref, la direction, après avoir essuyé un échec sur son fameux "livret sur l'organisation du temps de travail" (suspendu sur décision unanime du CE), revient à la charge et tente, par cette manœuvre, de contourner non seulement les dispositions du Code du travail mais aussi de l'accord 35h ANRAS concernant le cycle de travail.

Rappelez-vous, lors de la réunion institutionnelle de septembre, les IRP et la CGT de l'établissement ont été explicitement accusés d'empêcher les salariés de modifier leurs horaires de travail au sein du cycle.... Accusations fidèlement relayée par certain(e)s salarié(e)s dont on connaît tous leur proximité avec la direction...
Nous n'avions, lors de cette réunion, que simplement fait remarquer que notre accord 35h et la loi interdisaient toute modification, toute modulation du temps de travail durant le cycle qui doit, de fait, se reproduire à l'identique dans la répartition du temps de travail. Autrement dit, il est interdit de modifier l'emploi du temps dans le cycle mais nous avions fait valoir que cela n'interdisait nullement de faire des heures supplémentaires pour des réunions ou interventions exceptionnelles hors planning.
Et c'est là que le bas blesse, la direction refusant quasi systématiquement toute heure supplémentaire, portant ainsi la responsabilité du blocage dans le fonctionnement....

Suite à l'épisode du "malheureux" livret élaboré par nos CSE, la CGT a interpellé le président et le directeur de l'ANRAS pour demander :
1/ Que soit immédiatement mis un terme aux interprétations diverses et variées du droit par les directions sur chaque établissement.
2/ que les pratiques en matière d'organisation du travail soit harmonisées au niveau central entre organisations syndicales et direction générale et du coup, qu'elles s'imposent à toutes les directions sans possibilité de détourner ou d'interpréter le droit à leur avantage.

Nous avons été entendu par l'ANRAS qui a donc décidé de mettre en place un groupe de travail associatif sur cette question.
Deux réunions se sont déjà tenues au siège social entre organisations syndicales centrales et direction générale : la 1ère portant sur les congés annuels (CA, CT, etc...) et la seconde, qui s'est tenue aujourd'hui, sur la durée du travail (et donc les cycles de travail....), les heures supplémentaires et complémentaires.
Une 3ème réunion est prévue en décembre.

Notre direction faisant de la résistance (et ayant surtout en travers l'abandon de leur "bébé"...), elle passe à nouveau à l'acte et organise donc depuis hier soir, un référendum de tout le personnel sur cette question du cycle...
Une initiative sans que les IRP et les OS en soit bien sûr informés, et qui plus est, totalement illégale, le référendum au sein d'un établissement étant très encadré par la loi (possible uniquement pour faire valider un accord d'entreprise signé par 30% d'organisations syndicales).
L'urne pour le vote trônait donc depuis hier soir au secrétariat avec bulletins de vote et feuille d'émergement sous le contrôle zélé de nos secrétaires....

La démarche était cependant et pour le moins, maladroite puisqu'aujourd'hui, nous étions au siège social pour justement définir les modalités de fonctionnement du cycle !
Pour info, la direction générale est tout à fait d'accord avec nous quand à notre positionnement et cela figurera dans le document associatif.

Ce matin donc, dès mon arrivée au siège, j'ai alerté la direction générale pour exiger que cette consultation soit immédiatement stoppée.
Là aussi, la CGT a été entendue et la DRH a immédiatement appelé la direction pour tout arrêter.
Ce dernier, en notre présence, n'a pu qu'accepter de stopper ce grave passage à l'acte !

Il ne doit donc plus y avoir de référendum de salariés sur l'organisation du travail et les cycles !

Si nos chefs de service cependant persistaient à passer outre (et on peut s'attendre à tout), prévenez moi aussitôt pour que je fasse le nécessaire auprès du Directeur général.

Voilà, fin (provisoire) d'un nouveau et malheureux feuilleton ou tentative de mettre à mal les salariés mais surtout de discréditer les IRP et notre syndicat....

vendredi 16 novembre 2018

[Albi] Création de la CGT du CEP St Jean du Caussels


Les camarades de la CGT ANRAS se sont réunis dans les locaux de l'UD CGT du Tarn, à Albi, pour tenir leur Commission Exécutive.
 

Entre 12h et 14h, en guise de pique nique, les membres de la Coordination des Syndicats CGT de l'ANRAS ont rejoints leurs collègues du CEP St Jean du Caussels réuni.e.s en Assemblé Générale.







mercredi 14 novembre 2018

[ITEP St François] Inquiétudes sur les conditions de travail et l'emploi

On se souvient de la mobilisation de nos collègues et camarades de l'ITEP St François, et surtout de la victoire de leur mouvement de grève de juin ! Il semble que l'inquiétude des salarié.e.s est alimentée par les annonces de fermeture de service et de vente de biens par une direction qui a perdu tout crédit auprès de nos collègues...

dimanche 11 novembre 2018

72ème Congrès de l'UD CGT 31

L'Union Départementale des Syndicats CGT de la Haute-Garonne organisait son 72ème Congrès, les 7, 8 et 9 Novembre.



Les camarades de la CGT ANRAS et plus généralement de l'action sociale : de l'AGAPEI, de l'APEAJ, de Cap Emploi/Handipro 31, de l'EHPAD de Vuillemur-sur-Tarn, de l'AJH, de l'IME Debat-Ponsan et du sessad (du CHM de Muret... toutes et tous étaient présent.e.s pour participer aux travaux du Congrès.




Mireille Stivala, Secrétaire Générale de la Santé et l'Action Sociale




Deux interventions :
- Francis, retraité et militant du Collectif CGT des Travailleur.se.s sans-papier :


- David, Educateur Spécisalisé à l'ITEP St François


Vous pouvez retrouver des reportages sur Radio Mon Païs
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dimanche 4 novembre 2018

Le travail des éducs spé est très mal rémunéré (mais ça pourrait s'arranger)

Extrait choisi de cet excellent article :

«Les pratiques très différenciées des éducateurs font qu’ils ont du mal à s’unifier. On relève une incapacité à s’organiser en tant qu’association, donc à défendre leurs propres intérêts. Ce déficit d’identité se paye», résume Jacques Queudet.
Un postulat toujours d’actualité: force est de constater que l’éducateur ou l'éducatrice spécialisée a aujourd’hui intériorisé une posture sacrificielle et développé une acceptation tacite de ses conditions de travail délétères, au détriment de sa fibre sociale et militante. À moins que son militantisme ne soit en réalité un mythe, une construction patiente et tenace des esprits due à un discours de révolte au monde, à des engagements et valeurs finalement davantage morales que visibles sur le pavé.
récentes manifestations d’éducs spé, pour alerter sur les conditions de travail en protection de l’enfance, se sont faites en comité réduit et n'ont été que peu médiatisées. Les grèves sont brèves, peu nombreuses.
D'abord parce que L’ES en protection de l’enfance ne va pas réussir à fédérer ses collègues du médico-social, à les rallier à sa lutte. Mais surtout parce que, dans le travail social, on hésite à manquer à son «devoir» trop longtemps. Il reste de l’héritage judéo-chrétien la culpabilité d'abandonner les personnes que l’on doit accompagner, de faire grève, de lâcher son poste, de se mettre en arrêt –ou même de ressentir de l'épuisement. Ou bien cette obstination au travail est-elle une forme de résistance subversive face au cynisme des puissants?
Quoiqu’il en soit, si le corps de métier n’arrive pas à s’unir pour mieux accompagner les bénéficiaires, comment pourrait-il engager une bataille sur ses salaires? Là où le gouvernement a mis en place une prime pour le personnel enseignant de REP+, il est inenvisageable pour tout le monde ne serait-ce que d’y penser pour les ES.
Il est à parier que ce qui est établi continuera d’être et que rien ne bougera –ni les conditions de travail, ni la reconnaissance sociale et salariale– si les éducs spé ne se décident pas à revaloriser leur métier, en premier lieu dans leurs esprits. Oui, il s'agit d'un beau et noble métier, et non, il ne mérite pas d’être sous-payé.
Pour lire l'article en entier, rendez-vous sur le site de Slate.frhttp://www.slate.fr/story/169287/metier-educ-spe-travail-social-salaire

lundi 29 octobre 2018

Moussaron : Maltraiter en toute impunité

Nous avons souvent évoqué ici le combat de notre camarade Céline Boussié (petit rappel ici).

Vous pouvez soutenir son combat pour la Justice et la reconnaissance de la maltraintance à l'IME Moussaron en signant la pétition : CLIQUEZ ICI
Lettre ouverte à Madame la Ministre de la Santé, Madame la Secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Madame la Ministre de la Justice
Pendant vingt-trois ans plus de 80 résidents dans un établissement du Gers ont subi des traitements indignes et dégradants, 5 résidents sont décédés dont un pour lequel la famille a déposé plainte pour homicide involontaire par négligence de soins.
Plusieurs rapports administratifs sont venus corroborer les dires des professionnels qui ont brisé la loi du silence dans cet établissement totalement refermé sur lui-même et tenu de main de maître par une direction oligarchique dans la toute-puissance institutionnelle.
En 1997, un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) qui est mentionné dans l'introduction du rapport de l'ARS de 2013 indique notamment que les investigations « ont mis en évidence d'incontestables dysfonctionnements voire des dérives tout à la fois de nature institutionnelle, financière, comptable et médicale ». Il est également noté pour l’aile du bâtiment affecté au polyhandicap : « Ce corps de logis et le château ont reçu un avis défavorable pour recevoir du public de la part de la Commission de sécurité d’arrondissement de Condom».
Quelques années plus tard, en Novembre 2013, après la dernière alerte, le rapport accablant de l’Agence Régionale de Santé, rendu public note (page 7) une situation de maltraitance institutionnelle, extrait : faisant état de « graves dysfonctionnements dans les conditions d'installation (locaux et équipements du bâtiment ancien et du château) et de fonctionnement (surveillance de nuit, contentions, organisation des soins infirmiers et circuit du médicament) », dysfonctionnements « susceptibles d'affecter la santé, la sécurité, le bien-être physique et moral, le respect de la dignité et de l'intimité des jeunes accueillis »
En Janvier 2014, c’est au tour de l’émission « Zone Interdite, ces centres qui maltraitent les enfants handicapés » de mettre en lumière des images d’une violence absolue : enfants nus, attachés, enfermés dans des box de verre sans poignées, sans toilette ou même point d’eau.
En Mars 2014 la Ministre déléguée chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion, Marie Arlette Carlotti a déposé plainte contre X pour abus de bien social et abus de confiance dans la gestion de la société « les Enfants de Moussaron au vu des éléments en sa possession qui laissent entrevoir que les fonds qui étaient à l'origine destinés à la prise en charge des mineurs de cet IME pourraient ne pas avoir été intégralement utilisés à l'usage auquel ils étaient destinés » mais elle ne l’a jamais fait pour des faits de maltraitance et maltraitance institutionnelle.
En Janvier 2016, c’est le Rapporteur Spécial de l’Onu qui se dit alors «préoccupé par les cas de mauvais traitements d'enfants handicapés dans des institutions », citant, notamment le cas de l'institut de Moussaron. Jamais les responsables et coupables de ces traitements indignes et dégradants en un quart de siècle n’ont été inquiétés par la justice. Le procureur de la République d’Auch allant jusqu’à classer les neuf plaintes sur dix au seul motif que « la justice a été instrumentalisée», allant jusqu’à sortir de son droit de réserve en déclarant : « Le couple Doazan (les dirigeants de la structure) a beaucoup souffert de ces accusations ».
A l’inverse les trois générations de lanceurs d’alerte (Didier Bourgeaud en 1995, Bernadette Collignon et Chrystelle Cornier en 1999 puis Céline Boussié en 2013) ont répondu des chefs d’accusation de diffamation après des plaintes de l’institution. Malgré les preuves accablantes, deux générations seront sacrifiées en étant condamnées, pour certains à de la prison avec sursis. Seule Céline, après un long combat de quatre ans, sera relaxée en 2017 par le tribunal de grande instance de Toulouse, lui conférant alors le statut de première lanceuse d’alerte à être relaxée en France.
Cette relaxe sera remarquablement motivée en ce sens : « nul ne peut rester indifférent aux lits avec barreaux trop petits, à la toilette faite devant l'ensemble du groupe, aux mesures de contention, ainsi qu'à la difficile gestion de la violence. (…) Les termes de « décès, de manque de soin, de camisole chimique, d'enfants attachés, enfermés » employés au cours d’un débat sur le plateau de LCI sont des expressions dépourvues de tout caractère diffamatoire en raison de l’intérêt sur le débat général des lanceurs d'alerte et de la maltraitance des personnes vulnérables et handicapées ».
Pour autant, contrairement à la demande de Maître Rilov, avocat de Céline lors du procès, le procureur ne va pas instruire ce dossier, malgré « l’aveu judiciaire » de l’avocat de l’institution durant l’audience.
Lors de la dernière réunion en date du 27 Septembre 2018 avec une délégation de l’Agence Régionale de Santé de Toulouse, nous avons reçu une fin de non-recevoir quant à notre volonté d’obtenir un dépôt de plainte sur la base de l’article 40 du code de procédure pénale contre les dirigeants de cet établissement pour des faits de maltraitance.
Le lendemain, par le biais d’un article de presse, le groupe Clinipole annonce reprendre l’établissement et communique en ce sens dans une phrase sibylline « nous allons investir pour proposer un hébergement de qualité à ces enfants, dans les normes requises. ». Doit-on en déduire que depuis 2013, malgré le suivi du dossier par le ministère conjointement à l’Agence Régionale de Santé, rien ou presque n’a été fait pour assurer à ces résidents un logement digne et décent en conformité avec la loi ? Si tel est le cas et bien avant 2013, où sont alors passés les deux millions de francs versés en 2001 par l’État pour rénover les bâtiments, dénoncés tout d’abord par Bernadette et Chrystelle en 1999 puis les mêmes par Céline en 2013 ?
Cette reprise sonne, pour nous, comme un passeport pour l’impunité offert aux dirigeants de cet établissement.
Madame la Ministre de la Santé, Madame la Secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Madame la Ministre de la Justice, à travers cette lettre ouverte, nous vous demandons de rendre aux résidents la dignité qui leur revient de droit. Nous vous demandons de rétablir la Justice pour qu’enfin les familles puissent faire leur deuil. Nous vous demandons de rétablir Bernadette injustement condamnée en 1999.
Nous vous demandons enfin de déposer plainte conformément à l’article 40 du code de procédure pénale et d’ordonner un audit afin d’identifier l’ensemble des divers responsables qui ont permis à cet établissement de dysfonctionner de manière extrêmement grave dans l’impunité la plus totale.
Pour notre part nous ne lâcherons pas ce combat, notre force et notre détermination sont à la mesure des injustices et des violences infligées aux résidents et leurs familles depuis 23 ans.
Pour le comité de soutien à Céline Boussié,
Sylvie Bataille
Christopher Lopez



dimanche 14 octobre 2018

Lettre ouverte au directeur du Foyer Pargaminières

Monsieur,

L’ensemble des salarié.es de l’équipe éducative du DEAE veulent, par la présente, exprimer leur colère contre la situation qui est faite à leur collègue, par des courriers, interpellations, convocations... consistant à lui reprocher des faits (pas toujours avérés d’ailleurs), tels que retard d’envoi de rapport de situation, erreurs de caisse, anniversaire de jeune fêté trop tard, clôture de caisse confiée à un ou une collègue...
De plus, après avoir répondu à votre courrier lui demandant de s’expliquer sur une liste de manquements, [la collègue] a répondu par courrier le  28/09/18 en reprenant, point par point, les raisons et le contexte de ses erreurs. 
Pourtant, cette salariée s’est vue intimer l’ordre de produire la preuve de l’achat du cadeau d’anniversaire d’un jeune, en remettant à son RSE les photos de l’anniversaire en question, fêté au DEAE et en présence de ce même RSE. 
Ce contrôle abusif jette la suspicion sur l’honnêteté de cette salariée. Cette exigence a choqué l’ensemble des salarié.es du DEAE.
Chacune, chacun d’entre nous peut témoigner avoir « commis » de tels manquements et ne sont pas à l’abri qu’ils se reproduisent.
En effet, le DEAE accueille 35 jeunes (mineur.es et majeur.es en appartements diffus sur la ville) avec des problématiques personnelles, administratives et/ou psychiques lourdes pour un certain nombre. Ce dispositif comprend 7,50 ETP d’éducateur(trice), un RSE, un psychologue à 0,70, 2 surveillantes de nuit et 2 h de ménage par semaine.
Nous manquons de fonctions transversales telles que 1 ETP de maîtresse de maison et 1 mi-temps de secrétariat dédiés au service. De fait, nous assumons la charge de travail non pourvue de ces fonctions transversales.
Nous sommes multitâches, on court partout, on s’épuise et bien évidement il nous arrive d’oublier de faire certaines choses ou tout simplement de les différer. Cette situation dure depuis un an et demi. Elle a été relevée par l’équipe et par les IRP. Généralement vous éludez la question en dénigrant notre manque d’organisation, déniant, ce faisant, nos besoins et les manques de moyens nécessaires au bon fonctionnement de ce dispositif que nous relevons. Cette attitude est vécue comme méprisante et infantilisante par les salarié.es du DEAE et ajoute à la souffrance au travail que nous éprouvons. Nous venons d’apprendre qu’un poste (0,70) de maîtresse de maison serait demandé au prochain budget prévisionnel. Enfin !
Dans ce contexte de surmenage physique et d’épuisement moral, cette convocation en vue d’une éventuelle sanction disciplinaire à l’encontre de [la collègue], ne passe pas. C’est  trop !
La multiplication des courriers et convocations à son encontre pourrait s’apparenter à une situation de « harcèlement » et les faits reprochés, à elle seule, à une forme de discrimination puisque, au fond, nous pouvons dire que nous sommes toutes et tous des Nadia...
Nous sommes d’autant plus choqué.es que cette convocation survient en pleine régulation (demandée par les salarié.es et les IRP) apaiser les tensions au sein de l’équipe élargie.
Pourquoi jeter de l’huile sur le feu ? Pourquoi cet acharnement ?
Nous demandons que cessent les tracasseries régulières infligées à notre collègue.

Nous vous demandons de prendre la mesure de l’épuisement physique et moral des salarié.es du DEAE.
Nous voulons travailler dans des conditions sereines avec les moyens nécessaires, avec la confiance et le soutien de l’équipe de direction car nous assurons la prise en charge et l’accompagnement socio-éducatif de jeunes en grandes difficultés.
Recevez, Monsieur le Directeur, nos salutations.

Lundi 08 octobre 2018,